Les OBNL sont des organisations qui comportent certaines particularités. L’une d’elle est la présence de nombreux liens avec différentes institutions publiques et gouvernementales. En effet, les gestionnaires d’OBNL doivent composer avec plusieurs instances, selon la nature de leur mission, la structure de leur financement, ou selon leur implication dans leur communauté. 

 

Les quatre paliers de l’administration publique (fédéral, provincial, régional [MRC], municipal) peuvent être en interaction avec un OBNL. Certains ne survivent que par des subventions gouvernementales de différents niveaux. D’autres sont plutôt en mode de revendication de changements de lois ou de règlements en vue de soutenir la cause qu’ils défendent et  pour obtenir des gains pour leurs clientèles.  

 

Permettez-moi de vous faire deux suggestions pour aborder les défis de communication avec les élu(e)s et les fonctionnaires. 

 

L'humain avant tout

Avant d’être un(e) élu(e), avant d’être un fonctionnaire, les représentant(e)s gouvernementaux sont avant tout des humains. Ne pas défendre sa cause avec véhémence sur les médias sociaux est un premier principe. Donc, il faut établir une posture positive et collaborative.

La façon d’interagir avec ces personnes doit être empreinte d’humanité et d’empathie.

Par exemple, avez-vous la moindre idée de ce que ça représente pour un(e) maire(esse) d’une municipalité de faire l’épicerie ? Entre chaque rayon, rencontrer un citoyen(e) qui veut quelque chose… De plus, ils sont surchargé(e)s tout comme vous, sans compter qu’ils et elles travaillent dans des organisations assez rigides, où il y a des processus précis encadrés par des lois et des réglementations, ce qui limite les possibilités d’action et les marges de manœuvre. Bref, pensez-y deux fois avant de partager votre opinion, des commentaires ou des attaques sur les médias sociaux. Cela peut blesser la personne visée, et faire basculer la situation en votre défaveur. 

 

La patience et la persévérance: deux qualités payantes

Pour travailler avec les instances publiques, il faut être patient(e)! Tout le monde le sait. Le processus s’avère habituellement lent. Attendre est une chose, mais être proactif(ve) tout en attendant, c’est mieux! Faire des suivis, acheminer de l’information supplémentaire, garder contact régulièrement sont des moyens utiles qui peuvent faire la différence quand le contexte change. Je vous invite donc à bien analyser les cycles de décisions et prendre en considération les processus d’autorisation et de budgétisation. Sinon on risque de faire une demande de subvention en retard ou au mauvais moment de l’année et se voir décalé d’un an.

 

En résumé, il existe des méthodes, des outils et des façons de faire pour améliorer les relations avec les instances gouvernementales. Prenez le temps de faire le tour de toutes les sources de financement disponibles dans votre région et adressez vos demandes selon une séquence appropriée. Il importe de se rappeler que les instances de l’administration publique fonctionnent dans un cadre réglementaire rigide qui comporte son lot d’exigences bureaucratiques. Hélas! C’est la seule façon de faire. Il faut investir beaucoup de temps pour se familiariser avec tout ce dédale administratif, mais cela peut s’avérer fort positif pour votre organisme.   

 

--- publié le 28 février 2022

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À propos de l'auteur

Stéphane Parent, ASC