12 mai 2025
Dans la vie démocratique d’une entreprise collective, l’assemblée générale annuelle (AGA) n’est pas qu’un passage obligé. C’est un moment de vérité, un outil de mobilisation, un levier de transparence — et un baromètre du lien entre l’organisation et ses membres.
Et pourtant, combien d’organisations la traitent encore comme une simple formalité? On envoie l’avis de convocation, on espère que les gens viendront… mais sans stratégie, c’est souvent l’ennui ou l’absence qui s’installe. Pourtant, une AGA négligée, c’est souvent le reflet d’une relation fragile avec les membres. Une occasion manquée de bâtir l’avenir sur des bases solides.
L’AGA est l’un des rares moments où tous les membres sont réunis dans un même espace — physique ou virtuel. Elle permet de sentir l’humeur du groupe, d’évaluer le niveau d’adhésion à la mission, de détecter les tensions sous-jacentes, et de renforcer les liens.
Une faible participation ou des questions critiques non anticipées doivent nous alerter : elles révèlent souvent des angles morts dans nos communications ou notre gouvernance. À l’inverse, une assemblée bien préparée, où les membres participent activement, où les discussions sont riches et constructives, donne un formidable élan à toute l’organisation.
Mobiliser les membres ne se résume pas à leur envoyer une invitation. Cela demande du temps, de la créativité et une posture d’écoute. Voici quelques pratiques concrètes pour dynamiser vos AGA et en faire des moments stratégiques et inspirants :
Lorsque tout va bien, il peut sembler moins prioritaire d’investir du temps dans la mobilisation autour de l’AGA. Pourtant, c’est précisément dans les moments plus calmes que l’on construit les fondations de la solidarité. Un membre mobilisé en période de stabilité sera un allié précieux quand l’organisation fera face à des défis.
Et en temps de crise — qu’elle soit financière, organisationnelle ou politique — une assemblée bien préparée devient un outil de transparence, de confiance et même de relance. Elle permet de nommer les enjeux, de proposer des pistes de solution, et de mobiliser l’intelligence collective du groupe.
Le respect des exigences réglementaires (quorum, documents à transmettre, délais, etc.) est un minimum. En tant que dirigeants et administrateurs, notre responsabilité va plus loin : nous avons le devoir de favoriser une gouvernance vivante, inclusive et pertinente. Cela passe par des membres bien informés, impliqués dans les grandes orientations, et confiants dans la direction que prend leur organisation.
Une AGA réussie n’est pas celle où l’on termine l’ordre du jour rapidement. C’est celle où les membres sortent avec le sentiment d’avoir été écoutés, impliqués, et d’avoir contribué à quelque chose de plus grand qu’eux.
En conclusion, l’assemblée générale n’est pas une case à cocher dans un calendrier. C’est une opportunité puissante de renforcer la cohésion, de bâtir la légitimité et d’assurer la pérennité de notre entreprise collective. Saisissons chaque assemblée pour faire vivre notre mission, nos valeurs — et surtout, notre volonté d’agir ensemble.
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Stéphane Parent
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