25 mai 2023
Lorsque vient le temps de penser aux subventions, vous songez sans doute à dénicher la meilleure personne pour effectuer les recherches et remplir les demandes.
Je vous présente tout de suite cette personne : c’est vous, la direction générale (DG) !
Nous recevons beaucoup de demandes de références pour des firmes ou consultants qui seraient en mesure de trouver et d’obtenir des subventions en OBNL. Mais la DG est la meilleure personne pour représenter son organisme, et nous allons vous expliquer pourquoi.
Il faut d'abord préciser que le milieu de la subvention n’est pas facile :
Il est donc normal que vous soyez tenté de confier à un autre la lourde charge de recherche de subventions. Vous désirez vous concentrer sur les tâches pour lesquelles vous avez été engagé.e : l’accomplissement de votre mission et l’offre de produits/services/activités.
Remettre les clés de vos recherches et demandes à des ressources externes n’est pas la meilleure solution. Voici quatre raisons qui font de vous la meilleure personne pour effectuer cette tâche.
Vous détenez une position privilégiée quand vous faites une demande. Vous pouvez modifier votre programmation ou créer des éléments adaptés aux objectifs des subventionneurs. Tandis qu’un consultant devra valider chaque modification et sera limité dans les engagements qu’il pourra prendre en votre nom. Cela rend le processus beaucoup plus complexe.
En général, une ressource externe ne s’occupera pas de l’étape de redditions de compte. Selon les méthodes utilisées pour obtenir les subventions, il se peut que cela provoque des complications lors de cette phase. C’est un élément à considérer.
Dans bien des cas, vous êtes un acteur connu de votre milieu ou de votre secteur. Les gestionnaires de programmes et les élus de votre région vous connaissent, ils savent qui vous êtes et combien vous êtes attaché à votre organisme. Vous en êtes le porte-parole. L’image que vous projetez représente la crédibilité de votre organisme. Un peu comme dans une entreprise, quand vient le temps de négocier, on veut parler au président, pas au vendeur. Vous aurez plus d’impact en étant accessible.
Vous êtes un.e passionné.e de votre mission, on sent que vous avez ça dans le sang ! Cette énergie est contagieuse. En la partageant, vous augmentez vos chances de succès. Dans certains cas, vous réussirez à convaincre un gestionnaire de programme juste par votre énergie et votre conviction. Une firme externe prendra des années pour bien comprendre l’importance de votre mission. Sans compter qu’elle n’aura pas le même impact de persuasion en tentant d’illustrer à quel point votre organisme peut faire une différence dans le milieu ou le secteur.
L’aspect financier de la recherche de subventions est très important pour une firme externe ou un consultant. Après tout, c’est comme ça qu’il paie son épicerie et son hypothèque. Dans bien des cas, le mode de rémunération est basé sur un pourcentage du montant de la subvention ; pour que ça devienne intéressant, le bénéfice doit être élevé. Les firmes et consultants se concentrent ainsi sur des dossiers d’une certaine importance pour rentabiliser le temps investi. Les petits projets sont donc moins avantageux. C’est pourquoi il est très difficile de trouver de l’aide pour des petits organismes.
Les pourcentages que vous perdez au profit des consultants peuvent être mieux utilisés pour offrir plus de résultats. Sans compter que, pour des subventions de type « projet », vous devez justifier 100 % de dépenses pour le montant versé, et les frais de recherches de subventions ne sont pas acceptés.
Il faut aussi garder en tête que le cycle de décision est long. Entre la demande, la lettre d’entente et l’émission du chèque de subvention, il peut s’écouler plusieurs mois. Les ressources externes ne veulent pas prendre ce risque et préfèrent être payées dès que la lettre d’entente est reçue.
En conclusion, nous pouvons affirmer que les consultants, qui sont très rares, ont le choix des projets et des conditions, dans lesquelles ils effectueront des recherches. Ceux qui les engagent sont souvent déçus. Un dernier conseil : fuyez ceux qui vous promettent des résultats faciles. Décrocher des subventions est un travail difficile où la persévérance et la connaissance sont les clés du succès.
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À propos de l’auteur
Stéphane cumule plus de 29 ans d'expérience dans le monde des organismes à but non lucratif (OBNL). Ancien président d'Événement’ciel pendant 15 ans, il a également offert des services et formations en commandite et revenus autogénérés de 2011 à 2017 sous le nom le Concierge Marketing. Pédagogue reconnu, il a enseigné la stratégie, le financement et la commercialisation événementielle à l'ITHQ. Certifié administrateur de sociétés, il a complété le programme de certification universitaire en gouvernance de sociétés de l’Université Laval. Passionné par des sujets tels que la gouvernance, la commercialisation, le financement, le membership, et la gestion d'OBNL, Stéphane partage régulièrement des contenus originaux sur www.espaceobnl.ca.