03 mars 2023
Dans une organisation, entreprise privée, publique ou OBNL, on cherche constamment à mobiliser ses équipes. Les motiver à changer, à agir, à décider. C’est un exercice qui est parfois fastidieux et ce n’est pas toujours une réussite. Alors comment cela fonctionne ? Que peut-on faire pour mobiliser les employés, gestionnaires, partenaires de son organisation ?
Voici 3 pistes pour vous aider.
Définition (Larousse) Mobiliser : Faire appel à l'action de quelqu'un, d'un groupe
Elle naît de la motivation individuelle et de son engagement personnel, mais peut être influencée par 3 éléments clés : l’objectif commun, l’implication, et la communication constante.
La motivation est un ensemble de forces intérieures et extérieures qui poussent une personne à penser, à agir, à apprendre et à se développer (Deci et Ryan, 2008). Dans cet esprit, la motivation est individuelle.
L’engagement est un acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose (Larousse).
La mobilisation se rapporte au « fait d’inciter les employés à travailler ensemble en vue de réaliser un objectif commun ou un projet collectif. La mobilisation est d’abord et avant tout un phénomène collectif » (Tremblay et Wils, 2005).
L’organisation nous fournit généralement ce but sous la forme d’une mission, celle de l’entreprise ou celle du projet ou service sur lequel nous travaillons. Mais il existe différents degrés de mobilisation. Nous sommes capables de travailler en équipe sans être performants. Il y a la mobilisation minimale pour accomplir une mission donnée et il y a la performance d’équipe qui peut aller au-delà de la mission elle-même.
Se donner une mission claire en tant qu’organisation est donc nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. Ceci est particulièrement vrai dans un contexte d’OBNL ou nous avons besoin d’une mobilisation forte pour répondre à la vision sociétale de l’organisation.
Pour générer une mobilisation forte, il faut trouver ce qui donnera un véritable sens à l’action des gens. Livrer un produit à un client est source de satisfaction, mais pas autant que lui changer sa vie.
Le véritable sens de l’action prend sa source dans l’avenir que l’on veut façonner. Une mission claire doit se compléter par une vision durable.
Cela peut être une vision pour l’organisation au complet ou une vision pour un projet. Dans tous les cas, elle doit engager. Elle doit montrer pourquoi on se bat et nous pousser à l’action. Elle doit également être simple, c’est-à-dire compréhensible par tous, sans exception.
Une entreprise ne peut pas compter que sur l’engagement personnel de ses équipes. La mission et la vision sont des prémisses, mais elles ne peuvent être les seuls leviers de mobilisation.
Impliquer, cela ne veut pas dire faire participer tout le monde tout le temps. Impliquer, cela peut vouloir dire organiser des réflexions communes, faire des ateliers de travail, mais aussi demander l’avis régulièrement des parties prenantes.
On peut impliquer les équipes ou ses membres dans des ateliers pour définir une vision, construire un projet, résoudre un problème ou dessiner une nouvelle solution. Tous les sujets d’entreprise sont des opportunités pour mobiliser ses équipes.
Autant impliquer les parties prenantes dans les réflexions est un accélérateur de mobilisation, autant ne pas le faire revient à couler son propre bateau.
Imaginez si personne ne vient vous demander votre avis sur des sujets sur lesquels vous travaillez tous les jours, comment vous sentiriez-vous ? Ne pas impliquer les équipes ou parties prenantes, c’est mettre à risque la motivation personnelle et l’engagement des personnes.
Être impliqué sous-entend que l’on a besoin de vous. Cela nourrit votre sentiment d’utilité. C’est une source d’épanouissement personnel. Lorsque l’on est membre d’une association, on peut être naturellement engagé pour la cause qu’elle défend, mais pour être mobilisé, on a besoin de se sentir utile en se sentant impliqué dans les actions ou décisions.
Impliquer est nécessaire, mais cela demande une discipline : celle de tenir au courant les gens. À partir du moment où vous avez commencé à solliciter vos parties prenantes, vous devez les garder informés. Les gens veulent savoir ce qu’il se passe après ces efforts collectifs : où en est le projet, quels sont les jalons clés, les prochaines étapes, les résultats, etc.
On a tendance à ne pas vouloir inonder les gens d’information alors qu’on communique peu. On attend que les choses soient terminées avant de communiquer, on présume que les gens ne sont pas intéressés ou que cela ne les concerne pas. Et de l’autre côté, si on ne donne pas assez d’informations, les gens pensent qu’on leur cache des choses, que le projet n’avance pas et que leurs efforts ont été vains.
En réalité, il y a moins de risques à communiquer souvent que trop peu. Montrer les résultats est un levier fort de mobilisation.
Tenir informées nos parties prenantes démontre de leur importance. Communiquer souvent, c’est témoigner de notre reconnaissance. Cela permet de présenter les fruits de la collaboration et montrer qu’on ne les oublie pas.
Attention, communiquer en tout temps ne veut pas dire envoyer des courriels tous les jours. Il s’agit de trouver un rythme de communication acceptable à la fois pour l’organisation et pour les équipes. On peut aussi faire en sorte de mettre à disposition l’information et laisser les gens libres de la consommer selon leurs propres besoins. La transparence, c’est faire confiance.
Dans un contexte organisationnel, on a besoin d’aller chercher une mobilisation forte pour 2 raisons : la performance de l’organisation et l’épanouissement personnel des individus.
Susciter la mobilisation, c’est :
Définir un objectif commun par une mission claire et une vision durable
Impliquer les parties prenantes pour nourrir leur sentiment d’utilité
Communiquer tout le temps pour montrer notre reconnaissance et bâtir la confiance
Ces 3 points sont des éléments qui caractérisent le leadership. Ils permettent d’éveiller un sentiment de fierté qui nourrit l’engagement et la motivation. Finalement, ce qui influence la mobilisation, c’est le leadership des gestionnaires.
Source : La mobilisation organisationnelle, cadre de référence - Secrétariat du Conseil du Trésor
--- publié le 3 mars 2023
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Sophie Morfaux J’accompagne les entreprises depuis plus de 20 ans, d’abord en communication corporative France puis en gestion du changement et développement organisationnel à Québec. J’ai travaillé au cœur de plusieurs projets de transformation en milieu à la fois public et privé et dans tous types de secteurs. Entrepreneure depuis janvier 2020, je suis aujourd’hui résolument tournée vers la transformation des organisations pour un monde plus durable. Mes forces : ma compréhension rapide des enjeux organisationnels et ma capacité de conciliation de points de vue dans des documents graphiques et exécutifs. Mes champs d’expertise : vision d’entreprise, offre de service, planification stratégique, gestion de la transformation, développement organisationnel, gestion du changement, gestion et mobilisation d’équipe, animation d’ateliers de travail, réalisation de documents visuels et exécutifs. Elle est également disponible pour des consultations privées.
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